dimanche 18 mai 2008

SOUVENIRS D' ETE...




C'est par un après-midi ensoleillé, que la pire des nouvelles allait me chambouler. Confortablement assis dans mon transat à siroter un jus de banane sous une chaleur agréable à souhait. Le téléphone se mit soudain à sonner, fait chier. Au bout du fil, une voix rauque et saccade. BATMAN venait de m'apprendre un décès... mon ami de toujours L'ARAIGNéE. Après avoir raccroché, je ne pus empêcher des larmes de couler le long de ma joue pour un compagnon de virées... fait chier. A partir de ce moment plus aucun sentiment. La poésie recouverte d'un voile obscure ne dicterait plus mes pensées.
Fou de fureur, je jetais mon portable sur le sol pour qu'il éclate en morceaux, pas de bol... putain, ils font chier ces Taïwanais. Je n'étais vraiment pas d'humeur à... putain, déboussolé par l'info mes mains commencèrent à trembler et tout mon corps se mit à l'imiter. Ni une ni deux, j'entrepris par instinct d'utiliser une des postures secrètes de Maître LARRY. Dans ce cas extrême, il fallut beaucoup d'efforts de ma part pour utiliser une technique avancée. Complètement immobile et détendu dans la position du "chacal en drisse" j'allais enfin pouvoir réfléchir, ouf... Je sentais bien que rien ni personne ne pourrait me sortir de mon état de méditation extrême. Le temps passait... passait... passait... Après 17 secondes plutôt longues et toujours concentré, une douleur vive au niveau du postérieur allait me déconnecter du monde virtuel auquel je suis coutumier. Le corniaud du voisin, ce sale vicelard, avait profité de l'occasion pour délaisser sa peluche et jouir tel un seigneur de mon postérieur. Ce qui caractérise avant tout un PUDUC c'est sa capacité à s'extirper de toutes les mauvaises situations, tel le caméléon. Résultat à vouloir m'essayer, désormais il sert d'engrais au potager. L'attaque du fauve m'avait fait oublier la douleur accumulée par la perte d'un être cher... L'ARAIGNéE. J'en déduisais que l'action allait supplanter ce qui était prévu pour la journée. Ragaillardi, c'est avec un mental d'acier que j'enfourchais ma moto pour dévaler les routes et assoir mon égo. Jalousé par certains super héros et envié par d'autres, j'allais aider les gens comme seul un PUDUC sait le faire. A bas les trouDUCs, vlà L'VALET ! Je roulais tranquillement et respirais à pleins poumons l'air pollué à souhait quand soudain mon attention fut attirée par deux jolies jeunes filles. Bloquer sur le bord de la route leur voiture de merde avait un pneu crevé et elles faisaient des signes pour m'appâter. Mon 6ème sens ne m'avait décidément pas abandonné. Toujours serviable, je descendais de mon shadowinson avec une intention aussi pure, que l'esprit d'entraide d'un PUDUC peut l'être. Ces deux fofolles me prenaient certainement pour un gentil motard, mais gentil n'a qu'un oeil, hé, hé, hé... Dix minutes plus tard, la voiture était réparée et nous nous faisions la bise comme des ados attardés. À juste titre, elles ont été fières d'êtres encouragés (attends, j'n’allais pas me salir les mains, t'es fou ?) par un PUDUC et jamais de leurs mémoires cette journée ne sera effacée. Ebété par la précédente scène, je ne m'étais même pas aperçu de l'affolement d'une grand-mère pour son chat coincé dans un arbre, coup classique et facile. Je faisais donc demi-tour. La grand-mère contente de me voir arriver, affichait sur sa face un sourire disgracieux digne des pires individus rencontrés en concentres, mais bon j'en avais vu d'autres. Pendant qu'elle allait gaiement me chercher une collation, j'espérais au moins un américain merguez sinon elle pourrait aller se faire foutre avec ses cookies ou j'sais pas quoi, j'entrepris de faire descendre au plus vite son catrol. Cinq minutes plus tard, grand-mère était heureuse comme tout, gros câlins, embrassades et basta. Fière de rendre service aux opprimés de la vie, ça ne s'explique pas c'est inscrit dans l'âme et pas n'importe laquelle, celle d'un PUDUC ! Un peu plus loin à l'entrée d'une décharge un homme habillé plutôt salement était occupé de faire cuire une saucisse sur un barbeuck de fortune. Le souvenir de son haleine fétide reste encore vivement gravé en moi, mais je ne m'inquiétais pas pour lui, car son allure générale me faisait plus penser à un PUDUC qu'à un clodo. Mais bon, ce brave homme avait faim et j'entrepris de lui fournir sa pitance, donc tant pis... la mienne. Je sortais de ma veste et déposais sur les flammes du barbeuck, dépecé et tout prêt, ce qui était pour lui un bon gros lièvre. La larme à l'oeil, DéDé m'invitait à l'accompagner (hé ben quoi ?) A ce que c'est bon, d'être un héros, j'enfourchais ma moto avec un petit clin d'oeil au rétro et c'était repartit, waouuu..! À un feu rouge par contre je n’ai rien compris, des malfrats sortaient expressément d'un immeuble en tirant des coups de révolver à tout va. Étant d'abord poursuivis par un SUPERMAN en très grande forme puis par les forces de l'ordre quelque peu essoufflé par une course effrénée, les bandits avaient échappé à ma vigilance, car mes pensées étaient destinées avant tout à mon ami L'ARAIGNéE. Soudain revirement de situation, sans même m'en apercevoir (on me le dira plus tard) les malfrats en me voyant se mirent à détaler dans tous les sens. Déboussolés et désorientés par ma présence, ils se rendirent aux policiers qui n'avaient plu qu'à les ceuillirs et hop au panier. Admiratif, SUPERMAN me regardait partir auréolé de mystère, chevauchant fièrement mon bolide en disparaissant lentement dans la pénombre naissante... Par une pluie battante, mon téléphone se mit à sonner. Encore tout émus par la nouvelle qui venait de tomber, les PUDUC se réunissaient chez TONTON FRANCK pour une assemblée. Énervé, j'arrivais en wilinge sur la roue avant, merde j'avais oublié que mon étrier était cassé, mais temps pis ce n’est pas ça ni la pluie qui allaient m'arrêter. Tous les PUDUC étaient là pour m'accueillir, car ce moment, ils le savaient, était l'un des plus durs que j'ai eu à encaisser. Encore surexcité par la présence sur place de mes frères de concentres, je sautais en marche de ma terrible et infernale machine, encore brûlante et fumante par l'excès de kilomètres accumulés. Pour certains puristes qui se poseraient la question à propos de la moto... elle se range et s'arrête toute seule comme toutes les motos de PUDUC d'ailleurs. Attristé et privilégié, je m'assaillais à la droite de TONTON FRANCK quand soudain tous se mirent à rirent. Les premières explications salvatrices allaient venir de BRUNO LE BUVEUX. D'après son récit, BATMAN n'était qu'un mescouilles qui à l'époque ne tenait pas encore très bien l'alcool et toujours selon ses dires L'ARAIGNéE était bel et bien en vie. À ce moment-là, NOUNTCH allait me raconter la suite, HARRY POTER avait appris de source sûre que L'ARAIGNéE lui avait chapardé sa fiancée. Fou de douleur, le jeune pubère allait conspirer seul dans la chambre des secrets pour élaborer un sortilège adapté à L'ARAIGNéE. Mais le jeune premier n'avait pas tout bien calculé, ses incantations n'avaient pas vraiment fonctionné et ce n'est pas la mort qu'il avait créée, mais la vengeance d'un lien d'amitié. Lors d'un bal champêtre NOUNOUILLE LA GARGOUILLE avait trop parlé et les informations étaient retombées dans les oreilles discrètes de J-C et CHANY L' ANGE NOIR. Pas peu fiers de rapporter les faits à MAÎTRE LARRY pendant un stage d'été dans sa retraite au mont-des-cats, les deux PUDUC allaient recevoir les remerciements du MAÎTRE puis tous les trois allaient comploter contre le jeune premier, sale PD..! NOUNCH avait fini son récit en étant quelque peu vulgaire, c'était la pression accumulée au fil de la soirée, mais vite expulsée par un gros pet, haaaa... ses yeux se révulsaient puis oubliant ses bonnes manières se laissa glisser le long de sa chaise puis sous la table. Sans même être indigné, il suçait son pouce en position foetale puis s'endormis comme un bébé avec sur sa face un sourire contenté... putain, il prenait son pied. Mis en colère par ce qui c'était passé lors d'une assemblée, TONTON FRANCK droit comme ????? ne laisserait rien passer. Mais bon, comme à son habitude, il allait tel un chef de meute prendre sur lui, soudain il se mit à exploser de rire... je ne comprenais plus rien... MAÎTRE LARRY c'était approché de moi avec un sourire sur le visage et posa une main protectrice sur mon épaule puis prit humblement la parole. Il expliqua qu'envoyer un PUDUC pour contrer les agissements du jeune premier aurait été bien futile et NOUNTCH se proposa pour envoyer la pire créature qui soit avant un PUDUC en la personne de FANY FEMME DE. Quelque peu déconcerté par la nouvelle, je n'en voulais pas autant au jeune sorcier et le coup aurait pu être risqué pour le reste de l'humanité, mais sous la coupe de MAÎTRE LARRY tout est minutieusement contrôlé et ma confiance lui est attribuée, j'étais donc rassuré... Tout ce que je sais maintenant à propos du combat entre le sorcier et la terrible créature des fonds marins, brrrr... j'en ai encore froid dans le dos, c'est qu'il dura 3 jours sans aucune interruption et le chao fut total. Le monde doit sa survie à FANY FEMME DE qui pour des raisons de sécurité, vous le comprendrez reste enfermée et enchaînée dans un endroit resté secret. Finalement, c'était une bonne idée, car cela fait deux ans qu'HARRY POTTER m'a été confié et qu'il sèche dans mon grenier...