lundi 18 août 2008

Les PUDUC contre DRACULA

CHAPITRE 2


Il est temps de reprendre la route maintenant, car la nuit est tombée. Nous nous apprêtons à enfourcher nos engins quand Nountch prend soudainement la position du chien de chasse à l’affut.
Nous l’observons humer l’air ambiant, les naseaux frétillants et l’œil inquiet.
L’valet prend alors la parole et nous explique que Nountch le démêrleur est doté d’un appendice exceptionnel et capable, grâce aux innombrables poils sensibles qui tapissent ses profondes cavités nasales, de détecter les différences de pressions atmosphériques, le taux d’hygrométrie ambiant ainsi que la charge en électricité statique des nuages présent au dessus de nous.
Nountch se retourne alors vers nous et confirme les propos de Christophe d’un hochement de tête puis pointe l’index vers le ciel et déclare.

_ On va se prendre une drache phénoménale sur le coin de la gueule si on est encore là dans dix minutes, moi j’vous l’dit !
Puis joignant le geste à la parole, se précipite vers sa moto.
Quinze secondes plus tard nous fonçons comme des dingues à la recherche d’un abri.

Quelques kilomètres plus loin en arrivant au sommet d’une côte nous apercevons enfin une bâtisse. Au loin, en effet, un imposant et sombre château se dresse au faîte d’une éminence rocheuse.
Heureusement un petit sentier semble y mener. Schany s’y engouffre le premier, tel un dément, en faisant un Wheeling d’enfer. Le reste de l’équipée sauvage se rue à sa suite comme un seul homme.
L’arrivée au château se fait sous le déluge mais la chance est avec nous car une partie de la cour est constituée d’un préau. Et c’est à pleine vitesse que nous y entrons.

Dans la précipitation et à cause du manque de luminosité, je ne remarque pas une bouteille de Ti Grant qui tombe du sac du Buveux. J’arrive dessus plein gaz et là c’est l’accident. Je pars en tête à queue et percute David qui évite de s’encastrer dans un mur. Quant à moi je suis éjecté dans les airs.
En plein vol et pour m’éviter une chute fatale je tente hâtivement une lévitation contrôlée. Mais, comble de malchance, je suis foudroyé par un éclair meurtrier. Après un vol plané, j’atterrie cul par-dessus tête sur les pavés de la cour pour finir ma course folle, les pattes en l’air, contre la massive porte d’entrée.
A suivre.....