samedi 18 octobre 2008

FESTIVAL DE CANNES

CE JOUR VIENDRA... ACTE 6 (vu par One Fane)

Partie 2



Dans le « Enterprise » les endroits pour se tenir deviennent rares et POLO doit redoubler d’imagination… il attrape avec malice la jambe gauche de Maître LARRY et il se prend un coup de tête offensif, puis il s’en remet à TONTON et ce dernier lui crache un gros molard au visage, le bras de L’VALET traîne, et il l’attrape, mais reçoit en échange un violent coup de poing, décidément ce n’est pas son jour à POLO. Ses tentatives infructueuses continues…


Le beau temps est de la partie et la belle demoiselle se promène en faisant des achats sur la place du marché. Une robe noire moule à même la peau ses formes alléchantes et son bras fléchi, retient l’anse d’un panier en osier. Le décor n’est pas banal puisque c’est celui du film « bienvenue chez les chtis »… la convivialité que l’endroit dégage est unique. Dans les rues avoisinantes, mêmes topos, sourires et salutations avec embrassades sont de rigueurs. En essayant un chapeau en paille tressé, un joli petit sourire se dessine sur la bouche de la belle. Elle se confesse au marchand de chapeau : « Il va bientôt rentrer, je le sens… et peut-être même plus tôt, que je ne l’avais prévue ».
Le marchand cache difficilement une moue disgracieuse et prend la jeune femme dans ses bras pour la réconforter, mais surtout cacher les larmes naissantes qui l’envahissent : « Bientôt, oui… bientôt… »


À bord du « Enterprise » et sous les directives avisées de NOUNTCH, JEAN-CHRIS aidé de BRUNO et SHANY pansent les plaies ouvertes de POLO dû aux chocs répétés contre les parois et provoqués par les dernières secousses : « Il n’est plus le gaillard qu’il a été ! »
Complaisant, SHANY dégaine un clin d’œil complice en direction de POLO : « Va falloir faire attention maintenant, hein gamin ! »
Malgré l’atmosphère glauque tout le monde explose de rire, mais sont-ils conscients que le vaisseau va bientôt s’écraser sur une planète inconnue et hostile, rien n’est plus sûr.

Sur le passage aguicheur de la belle, les passants sont en émois et ne peuvent s’empêcher de lâcher des salutations accompagnées de bribes, à peine perceptibles pour les oreilles de la demoiselle, « c’est la femme de… ». Fière d’être connue et reconnue comme telle, elle se déplace avec un déhanché torride, mais naturel, vers le marchand de légumes. Ce dernier lui conseille succinctement les meilleurs fruits de l’étalage afin de concocter un breuvage multivitaminé. La jeune femme habituée à débattre des bienfaits de la nutrition et du retour tardif de son homme avec lui connaît très bien son affaire. Avec éloquence, elle se targue avec bienséance du retour imminent de son « héros » … le marchand n’est pas dupe et lui offre les achats du jour avec une grandeur d’âme non dissimulée. Le panier rempli de victuailles, elle rebrousse chemin vers son petit, mais coquet, nid d’amour en sifflotant gaiement.


Dans l’espace, le vaisseau subit encore les attaques dévastatrices ennemies, puis plus rien… Le bâtiment est attiré inexorablement vers une planète sombre, de couleur rougeâtre et noire. L’attraction de l’astre conjuguée à la vitesse du « Enterprise » colle avec force les célèbres PUDUC contre les parois. Cette fois impossible de bouger, même parler est devenu irréalisable. Si l’accélération continue, tous les membres du groupe périrons dans d’atroces souffrances. À l’intérieur, POLO murmure une prière en pleurant.