jeudi 9 juillet 2009

les PUDUC en mission



Chapitre 6 : le bout du tunnel.

J’avais cédé naturellement la tête du groupe à Tonton qui guidait fièrement, tel l’étoile du berger, notre petite procession, mais alors que nous déambulions dans ce dédale depuis près d’une demi-heure Tonton s’arrêta et dit.
_j’aperçois une porte !
Effectivement, une vieille porte en bois massif se dressait au bout du tunnel.
Nous fîmes alors silence et tendîmes l’oreille. De la musique ainsi qu’une faible lumière nous parvinrent par delà la porte. Jetant un œil par une fissure je constatais ceci.
Une petite salle faiblement éclairée par une lumière tamisée au fond de laquelle une autre porte se détachait. Je distinguais également une douzaine d’individus qui dansaient lascivement sur le très connu succès des Bee Gees « How deep is your love ». Notre salut passait donc par cette pièce et surtout par la petite porte qui devait sans doute nous mener vers la sortie.
_ Cette fois-ci on leur rentre dans le lard, hein ! décréta Bruno.
_Oh oui, ils ne sont pas bien nombreux. Renchéri Schany en se frottant les mains.
_ Ne perdons pas de temps les gars, le président n’est pas au mieux. Il faut vraiment que l’on sorte d’ici. Déclarais-je ensuite avant d’ajouter.
_Allez Tonton on entre !

La pauvre porte vola en éclat sous un coup de pied de Tonton Franck qui aussitôt s’engouffra dans la pièce.
Surpris dans leurs trémoussements impudiques, les danseurs se figèrent.
_ Ecartez vous de notre chemin les tarlouzes ou c’est la fessé. On n’a pas que ça à faire ! Menaça Tonton l’impérieux.

L’un des personnages, un vieil édenté à demi nu, s’avança alors lentement vers Tonton en roulant exagérément des hanches puis, se plantant face à lui déclara.

Bouh……… c’est qu’il a l’air méchant le gros tout rouge !

_ J’ai dit dégage de là vieux con ! Ordonna Tonton Franck tout en assénant un violent revers de la main au visage du provocateur qui valsa sur L’Valet.
Ce dernier l’esquiva et lui fit un croche-patte au passage, l’envoyant s’affaler aux pieds de Nountch qui sans perdre une seconde l’acheva par une descente du coude sur la nuque.

Comme s’ils n’attendaient que se signale, Schany l’ange noir et bruno le buveux chargèrent les autres danseurs.

Puis le reste des PUDUC se joignit au carnage. Un instant plus tard le tsunami puduquesque cessa, révélant une pièce dévastée ou gisaient les corps démembrés des danseurs obscènes.

La petite porte du fond s’ouvrait sur un cagibi comportant une échelle d’acier qui montait le long d’une cheminée naturelle d’où l’on apercevait le ciel étoilé.

Jean-Chris le voltigeur attaqua sans attendre l’ascension et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il atteignit le haut de l’échelle pour nous apprendre qu’une épaisse grille munie d’un gros cadenas barrait la sortie. Il indiqua aussi que si l’on lui apportait quelque chose pour crocheter le cadenas nous serions rapidement sortis d’affaire.

Nountch repartit aussitôt dans l’autre pièce et moins d’une minute plus tard réapparut en brandissant un petit objet métallique en forme d’aiguillon sur lequel pendouillait un morceau de chaire sanguinolente qu’il retira et jeta sur Tonton en se marrant.

_Tiens, un souvenir de la vieille tarlouze édentée. Ce vieux con avait un piercing au téton.

Puis Nountch rejoignit Jean-Chris qui déverrouilla la grille sans trop de difficultés.
Un à un nous gravîmes alors l’échelle. Le président Salengro trop faible, fut quant à lui transporté par L’Valet qui ne sembla pas ralenti le moins du monde par ce bagage présidentiel.

Je fus le dernier à franchir la grille ouverte par les mains expertes de Jean-Chris pour constater que nous avions débouché dans un enclos ou un groupe de lamas nous observaient avec nonchalance. Par chance cet enclos se trouvait assez éloigné du reste des bâtiments et à l’opposé de la pyramide d’où nous parvenaient les échos d’une grande agitation.

C’était le bon moment pour ce tirer en douce, ce que nous fîmes discrètement et ceci à dos de lamas car au cas où vous en douteriez, les PUDUC peuvent Chevaucher n’importes quelles montures. Nountch notre pisteur repéra par la suite un chemin forestier qui nous amena jusqu'à un fleuve ou nous découvrîmes un yacht dissimulé le long d’un vieil embarcadère.
Apres une rapide inspection il s’avéra que ce bateau était en parfait état. La cale recelait une grande quantité de carburant ainsi que suffisamment de vivres pour faire un long voyage.
Nous primes donc possession du yacht et le président du Groland fut conduit dans une cabine ou il put enfin se reposer en sécurité.
Puis ce fut le départ. Le retour ce fit sans encombres à part deux attaques de pirates.

En effet, deux fois, des pirates croyants s’en prendre à des touristes sans défenses eurent la mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec les célèbres PUDUC. Les malheureux pirates n’eurent pas le temps de fuir et leurs corps ainsi que les débris de leurs embarcations gisent à présent sous les eaux.

Quelques jours plus tard, le président Salengro fut ramené sain et sauf au Groland ou il voulut nous rendre les plus grands honneurs mais, fidèle à nos principes d’humilité nous refusâmes vivement.

Fin