Marino est motard depuis 30 ans et son adrénaline, c'est la vitesse
vendredi 26.03.2010, 05:05 - La Voix du Nord

Marino Zaccardi va vivre son 18e Salon de la moto de Pecquencourt.
Pecquencourt s'apprête à accueillir son 31e rassemblement de motards, internationalement connu et organisé par son désormais célèbre moto-club. Parmi ces passionnés, Marino Zaccardi, 48 ans, dont c'est la 18e participation.
Pecquencourt s'apprête à accueillir son 31e rassemblement de motards, internationalement connu et organisé par son désormais célèbre moto-club. Parmi ces passionnés, Marino Zaccardi, 48 ans, dont c'est la 18e participation.
PAR ÉLODIE LÉCADIEU
C'est avec beaucoup d'attention et d'impatience que Marino regarde ses copains motards installer le hall de présentation du futur 31e Salon de la moto de Pecquencourt. Pourquoi ? Parce que le hall va se voir peuplé de motos de vitesse, et ce sont celles qu'il préfère. « La balade en moto du dimanche matin à 50km/h avec les copains, très peu pour moi ! » Au moins, on sait à quoi s'attendre. Cela est même plutôt surprenant quand on rencontre Marino, moins expansif que ses camarades motards. Plus réservé, mais pas moins passionné.
On peut dire qu'il est tombé dans la marmite étant petit. À 10 ans, il rêve déjà de monter sur une moto. À 14 ans, il a le droit de monter sur un deux-roues et commence par la Mobylette. À 18 ans, c'est enfin une moto. Depuis le début, c'est le côté sportif de la discipline qui le passionne, les grands prix. « Je les suis autant que je peux, mais je vais aussi les voir, comme celui du Mans, ou même en Belgique et aux Pays-Bas. Je pense même aller faire un tour à Barcelone l'année prochaine. » D'autant qu'il a la chance d'avoir sa famille à ses côtés. Son épouse a même passé le permis moto sans le lui dire et ses fils s'y intéressent tout autant.
Il conduit aujourd'hui sa dixième moto, une Yamaha R1, et ce petit bijou peut monter jusqu'à 300km/h. « Je sais que cette mauvaise image des motards vient entre autres de gens comme moi, qui conduise vite sur les grands axes » s'excuse-t-il presque. « Quand je conduis une moto, je suis impressionné par la bécane. C'est clairement de l'adrénaline, parce qu'on n'a pas le droit à l'erreur à une telle vitesse, sinon c'est fatal. » Il confie qu'il a déjà perdu des amis comme ça, mais quand il monte sur une moto, il se sent différent. « En voiture je roule comme un petit vieux. Mais sur une moto, je me déconnecte complètement. Heureusement, dans la majorité des clubs, on n'est pas très nombreux, les barjos comme moi ! » Évidemment, participer en tant que professionnel à ce genre de courses reste pour lui un rêve de gosse. Mais devant le manque d'argent et de visibilité du monde de la moto en France, Marino a dû s'abstenir. Après avoir fait l'armée, il voulait travailler dans la mécanique moto, mais on lui a dit que ça n'allait pas marcher. Selon lui, la France ne donne pas assez sa chance à la moto, contrairement à des pays comme l'Espagne, l'Italie et bien sûr le Japon, dont les marques englobent aussi équipements et accessoires. Mais il reste toujours Valentino Rossi, son idole, pour le faire rêver.