
Titre : "Festival de Cannes" (acte 1)
Sous-titre : "Cette fois c'est du sérieux"
Sous-titre : "Cette fois c'est du sérieux"
RETOUR CHEZ SOI... (vu par TONTON Franck)

Une pièce tamisée par une lumière diffuse laisse apparaître une morphologie robuste étalée de son long sur un lit des plus confortable. Le corps en sueurs s'agite dans tous les sens pour finalement décoller le buste de la couette et se relever vivement. TONTON Franck les sens en éveilles, cherche quelque chose qu'il ne trouve pas... puis se laisse retomber en arrière. Ses yeux fixent un plafond à peine visible, d'emblée, le célèbre PUDUC se met à rouler sur son matelas, pour laisser tomber sur le sol sa puissante carcasse. Amorti par des bras vigoureux, le chevalier des Temps modernes commence une interminable série de pompes qui est pour lui une réponse satisfaisante à sa recherche, son corps fonctionne à merveille. Une porte s'ouvre, NATHALIE sa femme, fait une entrée discrète et gracieuse dans une chemise de nuit des plus affriolante puis s'assoie sur un coin du lit. La belle amante admire son homme avec le regard de l'amour puis dépose une main délicate sur son homme d'acier et le caresse avec désir. Ce dernier émoustillé par les avances de sa dulcinée se liquéfie sur place comme un jeune premier et ils font l'amour comme des enragés jusqu'au bout de la matinée...

Éreintés par ce délectable moment, nous restons là, à bavarder... je lui ai cruellement manqué, mais surtout aux enfants, car sans leur père pour les entraîner, ils sont un peu paumés, les bougres... Ah, quel moment délicieux que celui-là... pour tout dire, je me laisserai facilement aller à... ni pensons plus, agissons. Avec beaucoup de tendresse, j'embrasse NAT sur le front qui déclenche sur son petit visage d'ange un sourire contenté et ému. Frais comme un gardon, je saute du lit en sifflant et me dirige d'un pas cadencé aux W.C, yes ! Le damantium est composé d'un tiers de poudre de diamants, un tiers de titanium et pour lier le tout un tiers d'excrément de PUDUC... ce matériau exceptionnel et le plus solide existant sur cette planète. Tous les PUDUC ont des toilettes Turques fabriquées sur mesure dans cette matière indestructible, un PUDUC ne s'assoit jamais sur une quelconque lunette, jamais. Debout et nu comme un ver, me voilà enfin à l'intérieur du lieu le plus apaisant pour un PUDUC. Bras et jambes tendus avec les deux mains et les deux pieds collés contre les parois en damantium... je commence à pousser. Mes muscles sont bandés à l'extrême, faisant ressortir un relief veineux sur mon corps puissant et endurci par des années de combats. Gorgé de sang, mon visage rougi... quelque chose d'anormal se produit et tout de suite face à évènement inhabituel, je me mets en position à la fois défensive et d'attaque... La porte des W.C vole en éclats par un coup de pied redoutable déclenché par un PUDUC hurlant de colère... Je n’arrive pas à CHIER !
Face à moi, un décor inconnu d'un blanc immaculé... putain qu'est c'qui se passe... En premier lieu, je rassemble rapidement mes esprits puis tâtonne à la dérobée mon anatomie, rien. Ma compréhension en prend un coup et tous mes sens sont rassemblés dans ma défense... collé contre le mur, j'arpente lentement la pièce puis m'arrête dans l'angle protecteur... mais que s'est-il passé..?
Retour en arrière...
La bataille fait rage et l'agonie des PUDUC les dirige inévitablement vers un destin des plus

Retour dans le présent...
Cette lumière phosphorescente... mais oui, maintenant je me rappelle de tout. À l'instant et sans bruit, une porte s'ouvre doucement vers l'inconnu, par instinct je mis engouffre... Un dédale de couloirs interminables me fait penser que je dois être dans un quelconque laboratoire souterrain, en tout cas ma curiosité est poussée à l'extrême et la fin du tunnel m'apportera certainement les bonnes réponses. Une issue vers l'extérieur apparait et je sors en totale confiance... ébahi par le lieu, je m'arrête et contemple cette grande pièce sans couleurs et aux formes indéterminées... Les PUDUC sont là, quel bonheur de retrouver ses frères, SHANY, NOUNTCH, LARRY et JEAN CHRIS... il manque BRUNO ET L' VALET... leurs regards attristés laisse présager le pire. Les circonstances, nous empêchent de nous saluer, mais, pas besoin... Mon cœur bat la chamade, L' VALET fait une entrée lente et contrôlée, il est aussi stupéfait que j'ai pu l'être, puis d'emblée BRUNO arrive avec un roulé-boulé, il se relève et m'embrasse sur le nez... ça va les copains ? Ce petit moment vaut bien un sourire... L'atmosphère glauque colle bien à l'endroit qui nous héberge et nous restons sur nos gardes, la tension est palpable. Rassurant, je demande au groupe si tout va pour le mieux et les réponses ne se font pas attendres... finalement, nous avons en commun les mêmes expériences castratrices, rien ni personne ne peut enlever à un PUDUC sa fierté et son... À cet instant, le temps s'arrête, nous échangeons les mêmes regards... une présence humaine se rapproche dangereusement, il ne va pas être déçu ! POLO arrive... comme POLO... en faisant la roue, mais sans freins... il s'éclate la face contre le mur et je l'aide à se relever, content, il acquiesce, un sourire. La rage au ventre, L'VALET lui blasphème dessus sans aucune retenue. SHANY prend la défense du petit mousse et NOUNTCH celle de L'VALET... immédiatement, je mets un terme à ces enfantillages et demande à LARRY ce qu'il pense de notre situation. La réponse est catégorique, nous sommes seuls dans un endroit des plus mystérieux et bien sûr, sans pouvoir chier...
Subitement, ma vue me joue des tours... ce qui nous entoure devient peu à peu translucide.
Effectivement, la transparence presque invisible laisse apparaitre... non de dieux, nous sommes dans l'espace, en perdition dans l'espace, cette menace est tout bonnement... magnifique. Le spectacle offert est époustouflant, les planètes avec leurs couleurs à la fois pâles et vives sur un fond noir corbeau parsemé d'étoiles étincelantes et cet énorme soleil, il domine le tout avec majesté... Nous restons impuissants et fascinés par ce panorama grandiose... mais pas moins tragique car si les PUDUC sont ébahis par autant de splendeur, moi, TONTON Franck reste pragmatique... Je fais donc remarquer au groupe mon incompréhension face à la technologie sur laquelle nous devons nous reposer, eh oui, mais s’il y a bien quelque chose que je comprends, c'est le soleil, il devient de plus en plus gros et ça veut dire... qu'on est dans la MERDE !
À suivre...

À suivre...
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