mercredi 22 avril 2009

L'INITIATION

Troisième et dernière partie

L’air ambiant et humide m’offre un paysage comme on en trouve partout, une forêt avec en son centre une petite clairière et au milieu une yourte. À l’instinct, je me dirige rapidement en direction du petit dôme, dans le but d’en finir au plus vite. L’intérieur est rudimentaire et un indien, assis en tailleur, m’invite à m’assoir, ce que je fais. J’espère qu’il comprend le Français ?


-Bon_jour_êtes_vous_le_vilain_que_je_dois_dé_go_mer ?

-Non_ce_n’est_pas_moi_mais_attends_quelqu’un_doit_venir...

Putain, je sens qu’avec lui ça ne va pas aller, c’est sûr. Le temps de faire un sourire nerveux à mon interlocuteur et un clown habillé en bleu fait son entrée. Il me regarde et me tapote la tête.

-Comment vas-tu jeune homme ?

-Ben, très bien, mais bon, j’voudrais en finir vite fait, c’est clair.

Il lance un clin d’œil complice en direction de l’indien puis ils me regardent un long moment. Maintenant, ils se parlent dans une langue inconnue en me balançant quelques regards. L’indien prend la parole.

-Tu ne le sais peut-être pas encore, mais ton voyage t’a transporté à une époque reculée. Nous sommes en 1823… Je m’appelle TAUREAU ASSIS et suis un lointain parent de celui qui t’a envoyé ici.


L’indien tend le bras puis le pose sur l’épaule du clown bleu. Alors lui, pour s’habiller, je préfère rien dire.

-Je te présente mon aïeule, Merlin L’ENCHANTEUR.


Alors là, je me lève et salue les deux hommes avec une fierté non dissimulée. Mes paroles sont confuses.

-Vous êtes à vous deux, plus... enfin, des légendes… vous êtes l’incarnation même des PUDUC, ça fait drôle…

Merlin et TAUREAU ASSIS m’invitent à m’assoir… L’ENCHANTEUR me donne des explications sur ce qui va suivre… mon initiation.

-Vois-tu mon jeune ami, ma magie n’est pas assez puissante pour te propulser dans le vortex. Mais avec l’aide de ma descendance, TAUREAU ASSIS, nous avons les moyens de te projeter vers…


Il se tait puis tous les deux ferment les yeux. Soudain et au beau milieu de la yourte, un feu sort de terre. Avec calme, TAUREAU ASSIS prend des pierres et les dépose sur les flammes puis déverse délicatement, avec une louche en bois, de l’eau sur les cailloux.

Une vapeur chaude s’en dégage et masque ma vue. Deux voix monocordes viennent titiller mes tympans, c’est un dialecte ancien… mes yeux… pensés… deviennent… je…


Comment expliquer ce qui arrive, être dépourvu de l’enveloppe charnelle et « voir » sans voir. Les pensées sont inexistantes, mais il faut bien des mots pour l’expliquer. « Je » n’est plus, et l’accès aux connaissances afflux.


La yourte, la forêt, le continent, la planète, l’univers… tout est fusionné avec ce que « je » ne suis pas… Les guerres dans le monde avec les pénuries qui s’ensuivent, jusqu’aux simples et ridicules conflits entre personnes censées s’apprécier… Les joies d’une naissance, la compassion, et bien sûr, faire la fête… Le monde vaut le coup, être un PUDUC est une fierté, un devoir...

Mon état actuel est de comprendre par l’observation du dissimulé… interpréter ce qui n’est pas saisi par l’intelligence…



(3 semaines plus tard)

Mon réveil et dur, très dur… Je reste encore 1 semaine avec mes hôtes afin de profiter au maximum de leurs présences.


(1 semaine plus tard)

Dans la tanière du Maître, ce dernier médite en mangeant des nouilles chinoises et en lévitant à 3 cm du sol. Un bruit attendu le sort de sa somnolence artificielle… mon arrivée semi-silencieuse par la porte. Ma présence annoncée oblige le vieux à faire un effort surhumain en quittant sa confortable position dans un roulé-boulé devenu légendaire. Le bol de nouilles chinoises planqué sous un coussin et une longue flatulence nauséeuse plus tard, Maître LARRY attend pour me saluer, de choisir une position adéquate… le troll en chiasse. Sûr de moi, je m’approche en le saluant, mettant ainsi le Maître en confiance.

-Je vous salue Maître…

-Bien, très bien…, je constate les effets de l’initiation sur ta jeune personne… Quel est ton Nom ?

-Eh bien, après avoir passé beaucoup de temps avec TAUREAU ASSIS et MERLIN… et des heures de bringues… Jessy L’FRACASSEUR m’a été attribué.


-Ton père va être fier de toi… moi de même, ainsi que le reste de la communauté… je suppose que tu vas fêter ça ?

-Exactement… sur la plage de MALO avec un nombre illimité de personnes et bien sûr… boissons à volonté.


Le regard envieux de Maître LARRY en dit long sur ses intentions de participation.


-Hé, hé, hé, bien… très bien… mais avant de préparer ta fête… j’ai reçu un message de TONTON Franck… tu dois faire un détour par le centre de BERGUES, afin d’éliminer « discrètement » un groupe émergent de néo-nazi gay… Ils ne sont qu’une vingtaine… une petite heure de ton précieux temps… c’est bon ?


-bien sûr, mais avant, j’aurai aimé vous remercier…

Lentement, ma main se lève vers celle du Maître. Lui tarde un peu, puis me prend la paluche avec adresse et m’enlace affectueusement. La situation devient quelque peu touchante, mais bon, il ne faut pas non plus exagérer.

-Vois-tu mon jeune ami... ma fierté va au-delà de ce que tu peux imaginer… tu honores ta Caste, les L’… c’est bien, c’est très bien… Maintenant va L’FRACASSEUR.






Le Maître se retourne, s’assoit en tailleur puis commence à léviter, mais cette fois à 10 cm du sol. Le prodige pique ma curiosité à vif. Je m’approche doucement du dos offert par le vieux farceur et tente de découvrir un subterfuge… rien. Un petit rire sarcastique me fait reculer et enfin partir, tant pis.

-Hé, hé, hé !



Un peu plus tard et enfoui quelque part au fin fond des fortifications de Bergues, je dégomme quelques têtes de ploucs en téléphonant à ma copine.







-Oui, j’arrive au plus vite, mais j’aurai un quart d’heure de retard dû à un petit contre temps. Ok, à tout à l’heure, bisous !

Ah, les femmes…


Bien plus tard, sur la plage de Malo.


10 000 personnes sont venues pour faire la fête.

-Waouuu !


TONTON : C’est bien loulou, et les bringues c’est quand tu veux où tu veux, car quand on aime on ne compte pas !







Maître LARRY : Ben, c’est bien, mais peu mieux faire… Là, par exemple, il ne se concentre pas assez… hé, hé, hé…








SCHANY : On va pouvoir faire des virées ensemble, tiens demain par exemple, attends… peu être, c’est pas sûr…








NOUNTCH : Il a un filinge dingue, et moi, j’m’y connais en filinge, hein gouroun..? Il va casser la baraque !











L’VALET : Fière, ben wouai, c’est claire, mais j’le sens encore un peu dissolu !








BRUNO : Tu passes me voir quand tu veux fiou, y a pas d’problème. Quand tu veux hein ?








JEAN-CHRIS : Franchement, laissez le vivre… quand est-ce qu’on boit un coup ici ?











DAVID : Moi, j’fais mieux qu’lui, tu m’crois pas, hein, tu m’crois pas ?












Un Fan : Super faschion mé j croa pa qsa Sèr the boss star A+








L’araignée : Le monde a besoin de « L’FRACASSEUR » où irait-on sans PUDUC.











Un méchant en vacance : Moi, je viens surtout pour défier les trous du cul, des soi-disant guerriers… tu parles, des mioch… quoi… non… je vous en supplie, laissez-moi… non, non, NONNNNN !






2 commentaires:

李阳来 a dit…

我不明白您的所有的故事。有一个真正的英雄是伟大领袖毛泽东

zoltar a dit…

que la force soit avec vous !